Dimanche 25 Janvier

Lever vers 8h comme d'habitude petit déjeuner sur le goudron et on part en taxi brousse pour Mopti où je dois retrouver Valérie sur la pinasse de son copain Saly. A Mopti vers 11h on retrouve Valérie sur le port. Le port est très animé, les femmes vendent du poisson et lavent le linge, des hommes lavent leur camion, des enfants se baignent dans une eau absolument dégoûtantes où flottent de tout: excréments.... On discute, on boit un thé, deux thés et le temps passe. En face de l'autre côté du fleuve le village Bozo, des bateaux amènent des passagers u des marchandises...Pendant que les jeunes font le repas je vais, avec Valérie, faire un tour au marché et je commence mes achats de tissus.
On revient au port toujours aussi animé et on mange un poisson au riz absolument délicieux. Autre thé, autres discussions et finalement vers 16h Alex et moi décidons de partir. Je donne rendez vous à Valérie à 9h à l'aéroport où  on est convoqué à cette heure là alors que le vol était prévu pour le lendemain!!
Avec Alex on refait le marché de Mopti et j'achète avec lui des tissus (a meilleur prix grâce à lui), un sac car il veut mon petit sac noir et j'ai cédé. Je comprends pourquoi car le sac qu'il m'a acheté en échange ne tiendra pas le voyage!!!!!
On passe au marché de Sévaré et j'achète thé et théière puis on revient à l'agence, au centre, où sont mes affaires pour discuter et attendre l'heure du départ.
Dernier repas sur le goudron et vers 8h30 on part pour l'aéroport. C'est à 5mn de l'agence et là je crois que le prix qu'il m'a demandé pour le taxi est trop cher!! Bof c'est pas grave Tchao Alex et bonne chance.

L'aéroport n'est même pas ouvert, l'avion va arriver vers 11h me dit-on. Finalement les formalités durent et durent, l'avion n'arrive pas. Vers minuit on nous met dehors, l'avion arrive vers 1h du matin, il faut attendre que les gens descendent.................Bref on part vers 3h du matin mais comme j'étais avec Valérie on a pu se raconter un peu nos voyages et attendre patiemment bien qu'il soit interdit de fumer (Valérie).
Lundi 26 JANVIER 2009
On arrive à orly vers 7h30, nos bagages sont là, Valérie va à Paris, je vais attendre mon train.
Samedi il y au une tempête en France et les TGV pour Toulouse et Perpignan sont terminus Bordeaux ou Montpellier. Heureusement je m'arrête à Bordeaux où j'arrive vers 18h. L'appartement est en bon état, une fenêtre ouverte (à cause de la tempête) mais ça va.

Une autre vie recommence à Bordeaux avant mon prochain départ pour Puivert d'abord et puis ..........

En 2009  Bali avec les copines d'abord  (http://4fillesabali.canalblog.com  fin Juillet début Août puis seule http://liliabali.canalblog.com  jusqu'en Septembre.

Si vous voulez des informations sur le Guatemala, la Bolivie et le Pérou voir http://lilivoyage.canalblog.com et http://4fillesauperou.canalblog.com ; sur l'Argenentine et le Chili  http://lilivoyage2008.canalblog.com ; sur le népal http://liliaunepal.canalblog.com .

Vendredi 23 Janvier 2009

Lever vers 8h, petit déjeuner, quelques photos et départ pour Teli où nous arrivons 1h après.
 
      Ende                       Mosquée d'Ende        oiseaux à la sortie d'Ende
J'ai râlé car on est passé à côté de plusieurs petits et jolis villages et je n'ai pas pu y rentrer pourtant il y avait des campements donc des touristes. Pourquoi? On n'y va jamais on va commencer!!! "Si tu veux je range mon appareil photo et on va juste passer et regarder" dis je. Pas moyen!! Je ne saurai jamais les vraies raisons, les codes ne sont pas faciles à connaître.

Bref on s'arrête aux villages les plus touristiques comme Teli où taxis et 4*4 arrivent facilement. Heureusement à Teli il y a 2 villages: le nouveau sur la piste et l'ancien au pied de la falaise.
   
Mosquée village neuf       ancien village
A 12h on mange un très bon riz, thé sieste et vers 14h je pars avec Diabou (Alex ne vient jamais faire les visites) pour visiter le vieux village que je vois très bien depuis la terrasse du campement. Ce vieux village est plus beau que celui d'Ende. On voit aussi très bien les vestiges Tellem, la maison du Hogon (sans Hogon), et même les endroits où les Dogons vont chercher le guano (au beau milieu de la falaise). Parfois on ne sait plus très bien ce qui est Dogon ou Tellem, maison de Tellem et grenier Dogon. Ceci est normal car les Dogons ont utilisé les habitations Tellem et les plus hautes, parfois, pour enterrer leurs morts.
   

Tellem                         Maison du chasseur     maison du hogon
C'est vraiment très beau (voir album Pays Dogon fin) mais il faut descendre. Une balade dans le village du bas et on rentre au campement.
 
Il y a encore une très belle mosquée, un tisserand, des greniers avec leur division intérieure toujours pareille...
   
Je passe la fin d'après midi sur la terrasse du campement à regarder la vie du village: les femmes qui vont chercher de l'eau ou ramènent du bois, les charrettes qui rentrent des champs, les enfants qui jouent, les jeunes qui entament une partie de football et le coucher du soleil dans la pleine et sur la vieux village.
         
Repas du soir moyen et nuit assez agitée car il y a du monde et pas mal de bruit.

Samedi 24 janvier 2009
Lever de bonne heure car campement bruyant. Petit déjeuner  vers 8h ensuite seule je pars me promener dans le village. Tout de suite des enfants arrivent et veulent me vendre des petits objets. J'achète 3 petits grigris (collier avec un cauri collé sur un bout de cuir) et je dis que je veux me balader. Trois continuent de se balader avec moi et vont me servir de guide. Ali, Modibo et xx vont me promener dans tout le village. On essaye la Toguna "là les vieux vont régler leurs problèmes" me disent ils, on fait plusieurs parties d'Awalé (jeu typique africain). Tous  veulent me faire gagner et, comme un attroupement s'est formé on repart. On passe devant le chef que je salue et qui demande des noix de kola mais je n'en ai plus. On rentre au campement et, à l'ombre et à l'extérieur, on commence une partie de carte. Là je suis plus forte et j'arrive à gagner seule. Il y a tout de suite 15 enfants, tous veulent jouer. Je leur achète quelques petits bracelets et je rentre au campement c'est fini le Pays Dogon.
On attend 13h30 pour manger et comme le taxi est là on part, après le thé pour Bandiagara.
La falaise est vraiment sèche, c'est de la roche à nu pendant plusieurs kms puis de temps en temps on passe des endroits verts, remplis d'oignon, on traverse quelques petits village et on arrive à Bandiagara que l'on traverse sans s'arrêter pour aller à la sortie prendre un taxi brousse. Je ne râle même pas car on devait visiter Bandiagara mais on ne l'a pas fait!!!
Une 1/2 heure après un taxi brousse arrive et en, 1h, on est à Sévaré content d'aller prendre une douche. Quand on arrive chez Alex pas de clé!!!
Cette fois ci il les trouve vite et je prends une douche chaude. Je ne m'étais pas lavée, sérieusement, depuis 4 jours!!
Vers 19h on va manger sur le goudron, discuter un peu à l'agence et dodo.
Ce petit voyage en pays Dogon était un peu court, peut être parfois j'étais un peu sous tension, mais finalement c'était très interressant, très beau et de toute façon positif. L'afrique en général n'est pas facile a découvrir et comprendre et, le tourisme n'arrange pas les choses. Faire du tourisme seul est, au moins pour le pays Dogon, quasi impossible et faire du tourisme guidé pas toujours facile mais ça, je crois que c'est mon problème. J'aime bien comprendre ce qui se passe, les règles, les prix.....et ça n'était pas possible.
Si vous voulez aller en Pays Dogon, lisez un peu avant d'y aller afin de mieux comprendre mais tout se perd et les Dogons d'aujourd'hui ne sont pas ceux des livres mais, ils restent un peuple particulier,  original, attachant qui ne demande qu'à échanger. Bien sur pour eux, comme pour beaucoup de peuples, il est difficile de se confronter au monde moderne tout en gardant son âme.

(video) tiserand Dogon
Vidéo envoyée par lilivoyage

Mercredi fin de journée

Lorsque je rentre au campement mon guide a monnayé la hache de sculpteur que j'avais vu. Dès que je parle d'un truc quand je rentre c'est là et me dit il a un bon prix. Est ce vrai? Je décide de lui faire confiance et je la prends. On prend l'apéro avec le propriétaire, c'est ma première goûte d'alcool depuis que je suis en Afrique (bière).
Le campement très propre et calme, se trouve au pied de la falaise en face l'ancien village abandonné, ma chambre est très sympa, moins rudimentaire. Je peux même recharger une batterie, chez Doudoutegui, qui regarde un feuilleton à la TV, tous les soirs, avec une batterie. Ça aussi, la TV, ça va faire changer les Dogons!!
Vers 7h30 repas et dodo. Campement hôtel chez Bokar   Ende
Jeudi  22 Janvier
J'ai dormi au moins 9h 9h30 mais ils est encore tôt et je lis mon livre sur les Dogons de Marcel Griaule afin de poser, s'il y a lieu, des questions dans mes balades du jour à Ende. Du coup je repère, avant qu'Alex ne se lève, un bâton rituel de voleur avec lequel le 1er forgeron a volé un bout de soleil dans la cosmogonie Dogon. Chez les Dogons forgerons et tisserands forment une caste à part.
8h30petit déjeuner café galettes de riz) puis je pars en balade avec Baba.
Je lui demande de passer en premier chez le forgeron. Pour cela on traverse le village car le forgeron se trouve toujours en bout de village. En passant on peut voir une Togona, des cordes faites en écorce de baobab (dans le baobab rien ne se perd:Tout dans ce végétal est utilisé: l'écorce sert à fabriquer des cordes, les feuilles sont utilisées dans l'alimentation, la pulpe du fruit (pain des singe)également, le fruit évidé devient maracas, le tronc utile pour piler. Mort, le baobab est encore utile, il viendra enrichir la terre en se décomposant), de beaux greniers.


Enfin, on arrive chez les forgerons. Chaque atelier (il y en 3) en bout de village) ressemble à celui décrit dans le livre de Griaule.
En particulier deux poteries (symbole du soleil et de la lune) couvertes par des peaux dont le maniement envoie l'air par l'intermédiaire de tuyaux de terre sèche. Dans une pierre creuse le forgeron puise l'eau qu'il jette sur le feux pour le réduire.
Premier atelier: Au deuxième le forgeron travaille aidé par les enfants pour le soufflet   Le troisième est vide.
Si vous allez en pays Dogon et que vous vouliez connaître la symbolique du forgeron amenez avec vous Dieu d'eau de MG.
L'artisanat est très important chez les Dogons et outre les forgerons on trouve les tisserands qui fabriquent des bandes de tissus avec lesquelles on fait soit les vêtements soit des tissus peints utilisant la technique du Bogolan (Le tissu écru est trempé dans une décoction de feuilles qui après exposition au soleil lui donne une couleur terre de sienne. Ensuite un mélange à base d'argile fermentée est appliqué selon des motifs. Après exposition au soleil puis lavages successifs pour enlever la boue, le dessin apparaît en noir sur fond ocre brun) soit des tissus peints à la main avec des colorants végétaux.
 
Les femmes filent le coton, à l'aide d'un fuseau fait d'une mince tige enfoncée dans une boule de terre séchée. Elles sont expertes aussi en teinture. Trempé dans une décoction de feuilles d'indigotier puis séché, le tissu prend une belle couleur bleue. Ende est spécialisée dans le Bogolan et l'indigo.
Il y a aussi de nombreux sculpteurs qui vendent aux touristes mais aussi décorent les Togona...

Vers 10h nous décidons de monter au pied de la falaise où se trouve le vieux village Dogon et les vestiges Tellem. Le vieux village est entretenu comme mémoire et pour les touristes. Avec l'arrêt des guerres les Dogons sont descendus dans la plaine et ont quittés les vieux villages difficiles d'accès. Certains de ces vieux villages (en particulier Ende) sont en bon état (il ne manque que les toits de paille). et, toujours proches des vestiges Tellem. Du haut on a une belle vue sur Ende (nouveau) et la plaine un peu dans le brouillard (vent de sable)aujourd'hui.

Petite anecdote: Je demande à mon guide du moment Baba: "Comment faisaient les Tellems pour aller dans leurs habitations?" Il me répond "ils avaient des secrets et des pierres magiques!!"
Au repas je demande à Alex: pour lui à l'époque il y avait de grands arbres et les Tellems, petits, pouvaient grimper à la cime des arbres et accéder à leur maison. C'est moins poétique mais plus réaliste.
Mais ce qui est le plus beau dans ce vieux village c'est la maison du Hogon aujourd'hui et sûrement pour toujours sans Hogon.
Bien que le Hogon ait un pouvoir religieux absolu, comme il ne peut se déplacer, il ne peut être chef de guerre. Le Hogon ne peut sortir de sa maison ni marcher pieds nus; dès sa désignation, il est porté à dos d'homme jusqu'à la "maison du Hogon". Il n'en sortira plus que mort.
Le principal culte est celui du Lebe - Dieu Serpent - dont le Hogon est le représentant, et que l'on peut considérer comme une cérémonie à la gloire du Nommo.
 
voir http://pagesperso-orange.fr/africart/pages/doginf2.htm  ou le livre de Griaule pour comprendre.
Vers 11h on redescend au village (nouveau) et j'admire les sculptures d'une Togona près du campement.

On va ensuite au quartier des tanneurs et constructeurs de tam tam car je veux acheter un Gôbon ou tam tam Dogon sur lequel on peut régler le son en serrant plus ou moins les cordes extérieures qui permettent de tendre plus ou moins la peau. Dès qu'on parle une multitude d'enfant arrive et essaye de nous vendre des petits objets. Je n'achèterai pas le tam tam mais des maracas (pain des singe) et une petite boîte.
    le quartier est très animé et possède aussi une mosquée. J'ai déjà vu 3 mosquées à Endé!
Nous sommes de retour au campement pour manger et après un petit repos d'une heure je repars en balade avec un nouveau guide (Belco) et son ami. On doit faire un grand tour, passer par un tunnel, monter sur la colline, longer cette colline et redescendre de l'autre côté du village. La balade est très agréable mais il ya un vent de sable qui cache le paysage c'est dommage.
Suite de l'anecdote: oui les Tellems avaient des grigris et savaient voler, oui les Dogons peuvent voler. Tu prends un grigris et tu peux voyegr jusqu'en Amérique; il faut rentrer avant le jour. Ces grigris sont des choses que tu bois ou mange. Si je restais longtemps il me dirait d'autres secrets. il faut que je revienne!!
 
Suite de l'anecdote: En descendant mon guide me dit trois secrets
1) la calebasse dans l'arbre contient une statuette c'est un lieu sacré.
2) ces peintures dans la falaise sont neuves et on ne sait pas comment, dans la nuit, le propriétaire vient mettre une corde pour les peintres.
3) dans une grotte il y a un dessin. On va voir ce dessin (je l'ai vu) et, pendant qu'il commençait l'explication un drôle de bruit nous fait peur. il me dit "ce sont les ancêtres qui m'ont avertis je ne dois pas dire le secret" puis"je vais demander à mon grand frère ce que je dois faire pour me faire pardonner" et le soir il me dira" donner du lait aux enfants".

 
En rentrant nous passons devant une briqueterie (briques en banco) et encore une mosquée (4 au moins).
Belle balade.
Au repas du soir, comme j'ai demandé, je vais enfin goûter le plat typique du Mali "Thô" à la sauce Dogon c'est à dire gombos et feuille de baobab.
Cette journée a été vraiment très riche.

(video) danse trditionnelle Dogon 3
Vidéo envoyée par lilivoyage

(video) Danse traditionnelle dogon 2
Vidéo envoyée par lilivoyage

(Video) Danse traditionnelle dogon 1
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(Video 1) Danse traditionnelle dogon à ende

Mercredi 24 (suite)
Après ma balade avec JB dans le village on part avec un petit porteur (j'avais allégé mon sac et j'aurais pu le porter sans problème mis il faut faire travailler un peu tout le monde dit mon guide).
On commence à descendre la falaise de Dioudourou accompagné par un petit enfant qui partait rejoindre sa famille au jardin.
Les Dogons, depuis Marcel Griaule, cultivent beaucoup les oignons. Ils les pilent, font des boules qu'ils mettent à sécher et les vendent comme épice.
Ensuite on arrive dans la plaine en bas des falaises, on passe dans de petits villages comme Douidourou, on voit aussi beaucoup de baobabs ou d'autres beaux arbres qui deviennent aussi des greniers puisqu'on stocke la paille dans les branches.

Les récoltes viennent d'avoir lieu et le mil est rentré ce qui fait que tout paraît sec mais si on vient en saison des pluies c'est tout vert!! du moins près des villages.
Comme Alex et JB m'ont dit qu'il fallait avoir des noix de kola soit pour mes photos (ce qui me gêne) soit pour les chefs, les vieux....Je décide d'en acheter.
Petite réflexion: Je me dis toujours que cet appareil photo je vais le jeter! Je le dis je ne le fais pas ça doit être mon signe du zodiaque "Balance" qui me fait hésiter depuis l'apparition du numérique car avant je ne faisais pas des photos, pas de blog et était ce plus mal?? Pourquoi ne pas se contenter de regarder et de mieux  être au présent.

Mon guide est spécial, on a parfois des discussions tendues. Aujourd'hui il m'a dit qu'il n'aimait guère les touristes français: "ils posent trop de questions et ne payent assez bien!!". Evidemment ça me met mal à l'aise car jamais je ne connais les prix et donc je suis toujours entre deux pensées: c'est moi qui me fait avoir ou peut être c'est lui qui ne gagne pas assez!! C'est un peu pénible.
Et voila, qu'en passant, une dame me demande de la kola, je ne donne pas car il m'en faudrait 3 tonnes et  mon guide qui me sort:" si j'avais de la kola et qu'une vieille dame me demande, je donnerai!!" je lui dis:"tu n'as qu'a en acheter et en plus à toi personne ne te demande c'est trop facile de critiquer". Vous avez compris de temps en temps ces petites choses gâtent mon voyage.
Il dit aussi que le tourisme gâte les Dogons et il a sûrement raison mais de quoi vit-il?? Et il ne reconnaît pas non plus que le fait de devenir musulman entraîne obligatoirement qu'on n'est plus complètement Dogon car les dogons avaient une cosmogonie très originale qui n'a rien a voir avec la religion musulmane ou chrétienne (certains Dogons sont chrétiens).
On marche et toujours des petits villages, des arbres, des arbres greniers, de vieux villages Dogon au bas de la falaise avec au dessus les vestiges Tellem acrochés dans la falaise.

Les Tellem (« ceux qui étaient avant nous », selon l'expression des Dogons) sont un peuple qui vivait au Mali, dans la Falaise de Bandiagara. Dans les alvéoles rocheuses de cette falaise rouge, des constructions en glaise abritent des ossements des Tellem ainsi que des vestiges témoins de leur civilisation, bien antérieure à celle des Dogons. L'arrivée des Tellem remonte au XI^e siècle. Les fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux ossements mais aussi des objets comme des tissus, de la vannerie, des perles, des poteries… Ils vivaient en troglodytes, leurs maisons construites dans la falaise. De petite taille, ils ressemblaient aux pygmées. Ils vivaient de la pêche, de la cueillette, de l'agriculture à la houe, de l'élevage et de la chasse à l'arc.
Au XIV^e siècle, les Dogons, venant du pays Mandé et qui fuient l'islamisation, arrivent dans les falaises. Les Tellem fuient à leur tour pour se réfugier vers le sud, au Burkina Faso. Les sécheresses, les famines et les maladies entraîneront leur disparition.
On s'arrête manger à Diabatalou (très bon), je goûte le pain de singe (fruit du baobab) et vers 15h nous repartons dans la plaine en direction d'Ende. Nous voyons mieux les vestiges Tellem, toujours  des villages , des arbres et la falaise surplombée maintenant par le "doigt d'Ende"

Diabatalou                  Vestiges Tellem             Le doigt d'Ende
Arrivés à Ende, dès l'installation au campement, j'entends de la musique : ce sont des touristes qui ont payés pour avoir la danse des masques plus danses traditionnelles. En fait, en payant (2500CFA) je peux y aller. J'hésite car c'est déjà payé et je ne suis pas sur que ce qu'on me demande soit normal. Finalement j'y vais et ne vais pas regretter car tout le village est là pour regarder.
 
J'arrive un peu tard pour voir la danse des masques mais je passe plus 1/4 heure à regarder les masques puis plus d'une heure de danses traditionnelles qui se terminent par une simulation de lutte.
Beau spectacle et bien que payé par les touristes il paraît authentique car tout le village participe et parfois certains, dont des enfants, se rajoutent à la danse.

La tête pleine de musique, je redescends au campement en passant devant la très belle mosquée du village accompagnée par des enfants curieux de parler avec les "toubabs".

femmes au travail (video)
Vidéo envoyée par lilivoyage

Mardi 20 janvier 2009
Lever 8h, douche chaude puis on passe à Point Afrique voir si je peux changer mon billet d'avion; On perd 2h et finalement ils demandent 180€, c'est trop cher je ne change pas.
Après on va prendre un taxi brousse pour aller à Bandiagara. On arrive au taxi à 11h et à 16h on est toujours là!!!!Pour partir je dois payer de ma poche 4 places supplémentaires sinon on passait la nuit à Sevaré.  Sur la route
On arrive à Bandiagara où on reprend un taxi perso pour aller vers les falaises du pays Dogon.  Route très belle, plein de potagers et surtout des oignons puis à côté tout minéral, du rocher, des oignons, du rocher..Vers 19h30 on arrive au bout de la piste et un gamin nous amène au village Dogon de on doit dormir. C'était marrant, dans la falaise la nuit est tombée et le gamin me tenait par la main pour me guider!!Il prend bien soin de moi. Après 20mn de marche on arrive au campement et surprise, des lampes à huile et des touristes partout!!Au moins 5 tables de 6 à 8 personnes chacune. Un peu déçu, on n'est pas allé à Sangha dans les villages du Nord car ils sont soi disant  touristiques et ici..
Comme tout le monde on attend notre repas. Pour patienter Alex ramène une papaye très bonne qu'on déguste avec plaisir car depuis ce matin on n'a pas mangé. On mange un bon couscous puis on va se coucher et comme il n'y a plus de place on nous amène dans un autre campement chez André à 300m. Et c'est tant mieux, il n'y a personne, André (c'est son nom Français mais pas son vrai nom) est très sympa et ma chambre vraiment très agréable et toute simple. Un porte Dogon très belle et deux petites pièces avec sol et murs en banco. Tous les murs sont peints je sens que je vais bien dormir sur les 2 mousses qu'amène Alex.
Les wc sont à l'extérieur, trou rudimentaire mais propre la douche avec eau "courante " qui sort d'un bidon.
Je pose mon sac et sort manger une mangue avec André, puis on boit plusieurs thé en discutant et en regardant les étoiles; C'est un bon moment.
Mercredi 21 janvier 2009
Je passe en effet une très bonne nuit et vers 7h je me lève, le village se réveille, les femmes vont et viennent du puit à leur case pour chercher l'eau. Je fais une petite balade vers le puit et évidemment je ne peux m'empêcher d'admirer les baobabs et le paysage grandiose ainsi que les moutons 2 couleurs! Vers 8h30 je réveille Alex et on va déjeuner au premier campement. (pain café confiture). Ici les femmes portent aussi les sacs des touristes en même temps que leur bébé, les chasseurs se laissent prendre en photo. Comme d'habitude je pars avec un autre guide (Jean Baptiste), un habitant du coin visiter le village. En fait il y a trois quartiers: le quartier chrétien, le quartier animiste et le quartier musulman. Tout le monde vivant en bonne entente. S'il y a un mariage mixte la femme prend la religion du mari (dixit JB). On visite d'abord le quartier chrétien et ses environs.
   
Village chrétien          grenier de femme    maison de chasseur
au fond village musulman. On peut voir le cimetière, c'est une grotte fermée dans laquelle on met les corps, les calebasse devant représentent chacun des défunts.
   
Ensuite on passe au quartier animiste; c'est le même il n'y a ni église ni mosquée mais comme aux deux autres une "Togona" ou case à palabre dont la construction respectait des règles très strictes (voir le livre de Marcel Griaule "Dieu d'eau") comme le nombre et la disposition de piliers les 8 couches de paille sur le toit....,des greniers, des maisons, des chasseurs et un chef de village. Il y a longtemps qu'il n'y a plus de "Hogon".
Togona
Le hogon est le chef religieux du village dogon. Il est le prêtre du culte du lébé (Lébé Seru est le premier ancêtre Dogon qui, enterré au pays du Mandé, ressuscita sous forme de serpent). C'est le plus vieil homme du village qui devient hogon. Certains interdits lui sont prescrits. Il n’a plus le droit d’avoir un contact physique avec personne, il ne doit plus sortir de sa maison...
Et ensuite nous passons par le quartier musulman et évidemment il y a une petite mosquée, des greniers, une togona...
      Avant de retrouver Alex on passe à l'école primaire où j'ai trouvé la leçon du jour assez difficile.
j'ai pu vérifier, dans un grenier abandonné la forme symbolique des greniers( comme décrite dans le livre de Griaule). Heureusement que j'avais avec moi ce livre pour essayer d'apprendre un peu sur les Dogons, c'est pas mon guide qui m'expliquait puis qu'il n'était pas avec moi. Huit compartiments (4 en haut, 4 en bas) pour selon la cosmogonie Dogon recevoir les 8 graines données  par Dieu (Amma) aux 8 ancêtres....
Dans le grenier des hommes on trouve aujourd'hui le mil, le sorgho et céréales, chez les femmes calebasse, oignon haricot en bas et en haut bijoux, chaussures , épices et  panier (dixit JB).
Belle balade dans ce petit village.  Au milieu à l'intersection des cloisons du bas une poterie.